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Archives mensuelles : février 2021

  • Un ECO-SCORE pour mesurer l’impact écologique des aliments ?

    Bien qu’il existe depuis peu un nutri-score qui nous permet de choisir les bons produits pour notre santé, il n’existe pas d’éco-score pour connaître l’empreinte écologique de ceux-ci. Du moins pas encore. 

    Ce début d’année marque la conception d’un système de calcul de l’impact écologique de nos aliments. Face à la part de responsabilité du système alimentaire dans le changement climatique, 10 entreprises du secteur de l’alimentation, dont Yuka et Marmiton, ont inventé cet outil en 2020.

    Mais comment cet ecos-score est-il calculé ? Celui-ci attribue d’abord une note de 0 à 100 en fonctions des données officielles fournies par l’Analyse du Cycle de Vie de l’ADEME* et l’INRAE*. Ces données prennent en compte toutes les phases avant la consommation, de l’élevage ou l’extraction de matières premières, transformation, transport, distribution. S’accumulent ensuite des bonus ou des malus suivant la présence de labels, l’origine, l’emballage et l’impact sur la biodiversité. 

    Proposition avancée parmi les 149 de la Convention Citoyenne pour le Climat, cette initiative permettra d’aiguiller les consommateurs vers une alimentation plus responsable. Après tout,  78% des Français confient ressentir un manque de transparence sur l’impact environnemental des produits alimentaires selon l’ADEME.

    *ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie 

    *INRAE : Institut National de la Recherche pour l’Agriculture et l’Environnement 

    Dossier de Presse éco-score Août 2020

  • Faites découvrir la nature différemment aux enfants

    A la découverte de la nature avec les jeunes enfants, voilà le titre du livret qui pourrait aider les parents mais aussi les enseignants pour organiser de chouettes balades dans la nature avec les petits ! Proposé par le Département de Seine Saint Denis, particulièrement attentif à leur éveil à l’environnement, ce livret propose 40 activités simples et ludo-éducatives qui apprendront à l’enfant à observer et découvrir la nature tout en s’amusant. 

    Michel Scrive, éducateur Nature, y a conçu des jeux, des conseils pédagogiques, et une multitude d’activités joliment illustrées pour une approche variée de la découverte de la Nature. 

    Jardinage, comptines, écoute des oiseaux, modelage de l’argile et bien d’autres pistes où l’enfant trouvera son bonheur en balade.

    livret en téléchargement libre A la découverte de la nature avec les jeunes enfants

  • Réforme du système alimentaire : la communauté internationale s’unit

    Le système alimentaire représente tous les processus, les acteurs et les infrastructures relatifs au secteur de l’alimentation dans le monde. Il englobe toutes les étapes de production, de commercialisation et d’éliminations de déchets. Ces activités  emploient 13% de la population mondiale, et rejettent 30% des gaz à effet de serre, selon le GIEC*.

    Il s’agit là d’un cercle vicieux, car les effets néfastes de ce système le fragilisent lui-même, et de fait, fragilisent la sécurité alimentaire des populations les moins aisées. Le phénomène n’est pas prêt de s’arrêter : les scientifiques estiment non pas à 30% mais à 40% les gaz à effet de serre rejetés par ces activités d’ici 2050. Certaines chaînes d’approvisionnement sont déjà au bord de la rupture. L’acidification des océans creusent un peu plus les réserves halieutiques, les sécheresses et les taux de dioxyde élevés contraignent les cultures, et appauvrissent la qualité nutritionnelle des denrées alimentaires. Selon la FAO*, les rendements de culture pourraient bien réduire de 30% d’ici 2050. Dans un rapport de 2020, celle-ci estime qu’en 11 ans, de 2019 à 2030, le nombre de personnes sous-alimentées passerait de 687 millions à 841 millions. 

    Une transition écologique est urgente. Pour inciter les décideurs à agir, les Nations Unies et le GIEC ont identifié 16 actions essentielles à intégrer dans leurs politiques environnementales. On y retrouve un changement d’utilisation des terres ainsi que la création d’espaces protégés dans le but de préserver la biodiversité, notamment dans les forêts. Selon les estimations, cela pourrait déjà éviter 4.6 gigatonnes de CO2 rejeté par an. Des nouveaux modes d’alimentation plus locaux, sans excès de viande ni gaspillage, doivent également être adoptés pour sauver la planète. Mais malgré les exhortations des scientifiques, ce point n’est toujours pas intégré dans les politiques climatiques des Etats, seulement dans leurs politiques de santé publique. 

    Selon le GIEC, il est indispensable de repenser les techniques de production pour viabiliser   notre système alimentaire et limiter le réchauffement climatique à 1.5 C°. L’agroforesterie, le stockage de CO2 dans les sols, la permaculture, le recyclage intensif…sont autant de solutions à mettre en œuvre en même temps que des politiques de sensibilisation à grande échelle. La communauté internationale veut peu à peu guider les populations dans la voie du système alimentaire du futur : équitable, responsable et surtout durable. 

    *GIEC : Groupement International d’Experts sur l’Evolution du Climat

    *FAO : Food and Agriculture Organization 

    Rapport du GIEC

  • Le réseau CIVAM évalue la durabilité des fermes

    Les Centres d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture en Milieu rural relient agriculteurs et ruraux depuis plus de 60 ans au sein de plus de 130 associations afin de promouvoir une agriculture responsable et solidaire. En inculquant un savoir-faire authentique, ils perpétuent des modes d’alimentation locaux tout en sensibilisant les populations à la transition écologique. 

    Soucieux du développement durable, le réseau CIVAM diagnostique depuis presque 20 ans la durabilité des fermes. Ce diagnostic s’appuie sur une base de 21 indicateurs créés par les agriculteurs et les animateurs CIVAM, conçus selon une vision durable de l’agriculture. Il prend en compte aussi bien des critères économiques (efficacité du capital, sensibilité aux aides…), sociales (ancrage territorial, transmissibilité…) qu’environnementales (pesticides, gestion des sols, dépendance énergétique…). Cet outil s’actualise dans le temps : il adapte ou intègre de nouveaux indicateurs en fonction de la période. 

    Réalisé régulièrement, ce diagnostic professionnel  permet de se fixer des objectifs et de suivre l’évolution de la durabilité d’une ferme. Ce référentiel sert aux agriculteurs, aux consommateurs, aux animateurs de groupe, et aux professeurs. Il permet d’avoir une vision claire de l’adhésion d’une ferme au développement durable, et d’aiguiller les élèves comme les consommateurs vers une production plus écologique.

    Mais dans l’esprit des conseils municipaux de jeunes, ou bien sur des éco-délégués, participer au travaux ou simplement échanger avec les groupes qui élaborent ces diagnostics peut aussi être une piste d’activité pour les classes qui travaillent sur la questions des sols, de l’alimentation durable…

    En savoir plus sur CIVAM

    Guide de l’utilisateur du diagnostic de durabilité – 2018 Réseau CIVAM

    La carte des “groupes diagnostic”